Comité Local Pierre Mendès - France " Désirs d'Avenir " Paris 8ème et 9ème


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jeudi 26 mars 2009

Européennes: quand Dati flirtait avec le PS

(DR / Libération)

En matière d’élection européenne, Rachida Dati n’est pas tout à fait novice. Avant d’occuper la deuxième place en Ile-de-France derrière Michel Barnier, elle a déjà été très près de concourir pour cette compétition électorale.

C’était en 1994, sur la liste «Europe solidaire»… du parti socialiste. «Vendredi», l’hebdomadaire interne du PS de l’époque, en date du 6 mai 1994 - soit un peu plus d’un mois avant le scrutin - en atteste: l’actuelle garde des Sceaux figure en 54e position sur la liste (à l’époque nationale) conduite par Michel Rocard, alors premier secrétaire, et votée par les militants. Elle apparaît aux côtés d’actuels dirigeants du parti, tels que Jean-Christophe Cambadélis ou Benoît Hamon... Mais, à l'arrivée, son nom a disparu de la liste présentée aux électeurs. Un retrait motivé par la déception d’une place non éligible? Interrogée ce mercredi, la Garde des Sceaux assure qu’elle a elle même «demandé que [son] nom soit rayé de cette liste».

Du côté de la rue de Solférino, cette éphémère incursion n’a pas marqué les esprits. «Je n’en ai absolument aucun souvenir, et je n’en ai jamais entendu parler», assure Yves Colmou, à l’époque directeur de cabinet du premier secrétaire.

L’actuel président de la région Ile de France admet pourtant avoir croisé la route de Rachida Dati, quelques années auparavant, alors qu’il était encore directeur du cabinet de Michel Rocard à Matignon: «Dati n’était pas au PS, mais elle m’avait été présentée par Jacques Attali qui souhaitait que je la prenne au cabinet, dans un esprit de diversité, de mixité. Plusieurs autres responsables socialistes, dont Jean-Louis Bianco et Pierre Moscovici, ont raconté avoir été contactés par Rachida Dati. «Elle faisait du rentre dedans à tout le monde», se rappelle l’un d’eux.

Reste qu’au parti, personne ne se souvient du circuit emprunté par Rachida Dati pour atterrir sur la liste. «Si elle était passagère clandestine, arrivée là au titre de l’ouverture, pas étonnant que personne ne s’en souvienne, dit un proche d’Aubry. On ne lui connaît pas de soutien au PS.» Rachida Dati avance une explication: c’est à l’initiative de Bernard Kouchner que son nom avait été placé en 54ème position. «J’étais très proche de Kouchner et de son ex-directeur de Cabinet Martin Hirsch. Mais je ne connaissais ni Rocard ni Moscovici». La garde des Sceaux ajoute qu’elle se sentait à l’époque de par son «parcours personnel», «naturellement attirée par la gauche». Protégée du gaulliste Albin Chalandon, elle avait également noué des liens avec les réseaux mitterrandiens. Notamment avec Bernard Kouchner, lui même troisième sur cette liste de 1994.

La version longue de cet article est à lire jeudi dans «Libération», en kiosque (1,30 euro) ou en version PDF.

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