Dans un article de Libération intitulé "Dénoncé par Albanel, viré par TF1", le quotidien relate l'histoire de Jérôme Bourreau, un cadre de chez TF1.
Passionné de web et responsable du pôle innovation de TF1, il décide, le 19 février dernier, d'envoyer "à titre privé, dans une correspondance privée", un mail à sa députée UMP, Françoise de Panafieu, pour critiquer la loi.
Une dizaine de jours plus tard, le 4 mars, il est convoqué dans le bureau de l'un de ses supérieurs.. et là: "Il me lit le mail mot à mot! Il me dit qu'il ne peut pas laisser passer ça et que je n'ai pas le droit d'avoir cette opinion", précise Jérôme Bourreau.
Le 16 avril, il reçoit une lettre de licenciement. Dans cette lettre, la chaîne explique ainsi que "cette prise de position est un acte d'opposition à la stratégie du groupe TF1 pour qui l'adoption de ce projet de loi est un enjeu fort", explique Libération qui a pu lire le document.
Comment ce mail privé envoyé à une députée s'est retrouvé dans les mains de son supérieur hiérarchique?
Françoise de Panafieu l'a transmis au ministère de la Culture, en charge du dossier Hadopi, qui l'aurait transmis au service juridique de la chaîne, selon les informations de Libération.
En tout cas c'est ce qu'affirme TF1 dans la lettre de licenciement envoyée à Jérôme Bourreau: "Cette correspondance nous est parvenue via le cabinet du ministre de la Culture qui l'a adressé le jour même à TF1".
Du côté de la ministre de la Culture, on dit tout et son contraire: ce jeudi midi, le ministère de la Culture affirme dans un communiqué: "Christine Albanel trouve absurde les accusations et affirme n'avoir jamais contacté TF1 pour s'immiscer dans la politique de gestion de la chaîne".
Pourtant, dans le même temps, Le Point rapporte les propos de proches conseillers d'Albanel: 'On n'a jamais réclamé la tête de ce salarié. La réaction de TF1 est très exagérée! Cette décision est vraiment regrettable."
Sur Le Post, Jean-Pierre Mignard, avocat et proche et de Ségolène Royal affirme:"Le ministère de la Culture n'a pas à jouer un rôle de corbeau" tout en ajoutant: "ce licenciement est contraire à la jurisprudence européenne des droits de l'Homme".
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