C’était attendu, une évidence biblique pour moi, notre échec était inscrit dans le marbre. Tout sonnait faux : mauvaise communication, mauvaise argumentation, mauvaise interventions à la télé et à la radio, changement de ligne d’attaque en cours de campagne, mauvaise composition des listes, jusqu’aux bulletins de vote introuvables, mais pire, tromperie sur le message. Le peuple de gauche a su le voir, le manifesto base de notre argumentation n’est pas l’alpha et l’oméga que l’on prétendait, nos partenaires européens ont fait un semblant d’accord. ils ont souvent voté avec la droite et ils ne récusent pas tous M. BAROSO
Tels sont les faits. Tous nos dirigeants, tous les spécialistes de la politique, le peuple surtout ont constaté la déculotté subit par notre parti. Ce n’est pas un scoop, mais ce qui est inquiétant c’est ceci : la plupart d’ente eux et en particulier le peuple dans sa grande majorité ont vu ce désastre avec plaisir. Et c’est là que cela devient grave.
Pourquoi cette attitude et quoi faire maintenant ?
Le mal est profond, il ne date pas de ce dernier combat électif. Il faut en chercher la cause à partir de l’échec de Lionel à la présidentielle de 2002. Car s’il y avait une élection que l’on ne pouvait pas perdre, c’était bien celle là. Aucune analyse des raisons de notre échec ne fut sérieusement faite, on a été aveuglé par nos succès aux élections locales. Ils ont illusionné nos dirigeants et la plupart d’entre nous. En fait cela ne prouvait rien, une chose est d’avoir une bonne gestion locale une tout autre est d’avoir un projet pour conduire notre pays et donner une espérance de vie meilleure à nos concitoyens.
Certes le Parti a fait beaucoup de colloques, de conventions en tous genres, des tas de commissions se sont spontanément crées à tous niveaux, nombreuses sont les idées émises, souvent intelligentes, mais rien d’assimilable par le peuple à une idée forte qui fasse rêver, comme le « changeons la vie » du temps de François MITTERRAND.
Cahin-caha, on est arrivé à la présidentielle de 2007. Nous avons très démocratiquement choisi notre candidat, ce fût une candidate : Ségolène Royal. Elle avait au préalable organisé en réseau parallèle des réunions dites participatives élargies aux sympathisants afin de réaliser une élaboration collective de son projet présidentiel. Elle employait des expressions pas habituelles dans le monde dur de la politique comme « aimez-vous les uns les autres » et FRA-TER-NI-TE. Elle avait des positions iconoclastes pour le parti comme ; la carte scolaire et quelques autres Si cela lui a valu les sarcasmes de presque tous nos dirigeants, cela a attiré l’attention des médias et a entraîné l’adhésion de centaines de milliers d’électeurs. Résultats 26% au premier tour, 47% au second, score qui aurait du être encore meilleur si nous tous avaient tiré le chariot dans le même sens. Ce fut une vraie performance devant un SARKOZY imbattable. Je suis d’autant plus libre de faire le panégyrique de SEGOLENE que ce n’était pas ma candidate du départ. Force est de constater qu’elle s’est imposée par le suffrage universel comme notre leader et comme candidate pour 2012.
Au lieu de le reconnaître loyalement, nos dirigeants l’ont flinguée à qui mieux-mieux.
Le congrès qui aurait du se tenir dans la foulée a été retardé, malgré tout sa motion sort en tête, une coalition hétéroclite se met alors en place pour lui barrer la route au congrès de Reims, on lui fait un procès d’intention sur ses positions par rapport au modem. Malgré toutes ces manœuvres, elle est victorieuse à minuit, avant d’être par je ne sais quel tourde passe passe abattue au petit matin.
Conclusion.
Le PS n’attire plus, il ne présente plus d’horizon aux prétendants à la conduite de l’Etat. Cela explique, sans les excuser, le passage dans l’autre camp de plusieurs de nos anciens camarades. Cela empêche des personnes de valeur de sensibilité de gauche comme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET de nous rejoindre (son grand-père avec qui j’ai milité, était très ami de François MITTERRAND et son autre grand-père fut maire de Boulogne Billancourt et grande figure de la SFIO). Il aurait impensable sous François MITTERRAND d ’imaginer Jack LANG accepter une mission de POMPIDOU, aujourd’hui je ne suis pas sur que Laurent FABIUS serait des nôtres.
Pourtant la crise économique donne raison à la gauche, oui mais ce n’est pas le PS qui en bénéficie Il est déphasé avec le peuple
Il n’a pas de position nette sur des sujets importants comme ceux-ci :
- La Sécurité, SEGOLENE avait une position.
- Le Nucléaire. On est pour en principe mais qui ose le dire. SEGOLENE l’a.dit.
- L’Ecologie. Europe Ecologie comme SARKOZY sont mieux entendus.
- Le Pouvoir d‘achat personne ne croît que nous ferions mieux que le gouvernement.
- Le logement, même incrédulité
- l’adhésion de la Turquie, on est pour mais on manie la langue de bois pour ne pas l’affirmer.
- Barak OBAMA fait discours capital au Caire, qui a entendu le moindre écho de nos dirigeants ?
- Sur la Politique européenne nous suivons tête baissée les positions du PSE, la très grande majorité du peuple de gaucher le refuse.
- etc., etc...
Nous voyions bien que c’est le climat de confiance qui manque : confiance entre nous confiance du peuple en nous et ce n’est pas la ridicule mise en scène de Rézé qui a pu l’améliorer (le jardin secret de Martine est une farce pour alimenter les chansonniers), confiance sur la communication de nos idées, méfiance en nos partenaires potentiels.
Propositions
Pour l’instant, le mal est trop profond pour entreprendre la moindre thérapeutique sur le malade. Il faut attendre des jours meilleurs
On fait le dos rond. On organise des réunions sur le mode participatifs ouverts à tous y compris aux sympathisants comme SEGOLENE avait su le faire et le continue On choisit les thèmes et il doit en sortir des orientations simples et nettes.sans compromis. .
Le moment venu, Ségolène est reconnu comme notre leader, pas trop tard, avant les régionales serait bien, cela faciliterait les réélections. Les anciens s’effacent devant elle et la soutiennent à fond. Les quadras la reconnaissent pour telle Le choix est validé par une grande Convention ouverte aux sympathisants.
C’est ainsi que seront réunis nous les conditions de la Victoire.
Patrick GERENRE
16ème section
Membre du Comité Fédéral de Paris
Le 13 juin 2009
lundi 15 juin 2009
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