Comité Local Pierre Mendès - France " Désirs d'Avenir " Paris 8ème et 9ème


L'objet d'un Comité Local " Désirs d'Avenir " a pour but de rassembler toutes les personnes de bonnes volontés afin de réfléchir sur la situation sociale, politique et économique en France, en Europe et dans le Monde, pour pouvoir contribuer notamment par des propositions, à son amélioration, dans un esprit de justice sociale.

La politique autrement, la politique par la preuve !!!

mercredi 14 octobre 2009

Chauds et froids, l'UMP s'enrhume



Ivan DRAPEAU

Ce soir, les élus et les dirigeants de l'UMP des quatre départements de la région Poitou-Charentes sont entendus par la commission nationale d'investiture du parti à Paris. Dimanche à Poitiers, Henri de Richemont, porte-parole de l'opposition à la présidente socialiste Ségolène Royal, donne le top départ de la campagne des élections régionales du mois de mars prochain. Jean-Pierre Raffarin et Dominique Bussereau, les deux poids lourds de l'UMP dans la région, participeront à cette matinée de travail. Il y aura beaucoup de sourires et d'optimisme. En façade. Car en coulisses, personne ne croit vraiment à la victoire contre Ségolène Royal. D'abord parce que la gauche est majoritaire en région - même si elle part divisée au premier tour - et ensuite parce que les pontes de l'UMP font souffler le chaud et le froid. Et ils donnent le tournis aux militants.

Le chaud: mai 2007

Le Charentais Henri de Richemont est excité comme une puce. «Jean-Pierre Raffarin et Dominique Bussereau vont s'engager en première ligne pour préparer l'alternance aux régionales de 2010. La donne va changer.» Henri de Richemont, encore sénateur, est emporté par l'euphorie de la victoire, celle de Nicolas Sarkozy. Nous sommes le dimanche 6 mai 2007 au soir.

Le froid: juin 2007,

mars 2008, septembre 2008

L'UMP a trinqué en Poitou-Charentes depuis deux ans et demi. Elle a reculé sur tous les fronts: aux législatives, aux municipales, aux sénatoriales. Henri de Richemont compte parmi les illustres victimes. Le maire d'Etagnac a perdu son fauteuil de sénateur de Charente en septembre 2008 après que l'UMP a perdu la même année les mairies d'Angoulême, Cognac et Saintes. Aux législatives de juin 2007, l'UMP avait perdu quatre fauteuils sur les neuf qu'elle détenait en région.

Le froid encore

Jean-Pierre Raffarin et Dominique Bussereau se sont bien gardés de monter en première ligne sur le front des régionales. Trop de coups à prendre? Le premier n'est plus que sénateur de la Vienne et s'active surtout sur le front médiatique. Le second se satisfait d'un maroquin au gouvernement. Il a assuré ses arrières en décrochant la présidence du conseil général de Charente-Maritime l'an passé. L'un et l'autre ont laissé le terrain du combat régional à Henri de Richemont selon la vieille technique de la patate chaude. Après avoir nourri un débat sur la fusion de Poitou-Charentes avec l'Aquitaine en décembre 2007!

Le chaud: janvier 2009

Un vent de sagesse et de real politik souffle sur l'UMP. Puisqu'ils ont capitulé en rase campagne, les ténors Raffarin et Bussereau désignent le valeureux soldat Henri de Richemont pour conduire la campagne. Il est paré de toutes les vertus pour être «le chef de file» de l'UMP contre Ségolène Royal. Oubliée sa défaite de septembre. Et comme le parti présidentiel s'est promis d'être un modèle de démocratie, les militants sont appelés à voter. Ils confirment le rôle d'Henri de Richemont quelques semaines plus tard.

Le froid: automne 2009


Par Site internet Charentelibre.com, mercredi 14 octobre 2009 à 09:15

Au cas où les militants ne l'auraient pas compris, Henri de Richemont n'a été désigné puis élu chef de file que par défaut. Jean-Pierre Raffarin multiplie les déclarations dans la presse nationale, écrite et télévisée, pour promettre «une surprise» à la tête de la liste qui fera tomber Ségolène Royal. La surprise s'appelle Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Info ou intox, son parachutage est toujours dans l'air selon Dominique Paillé, ex-député des Deux-Sèvres, porte-parole de l'UMP.

A moins que Dominique Bussereau ne s'aligne au départ, sous la contrainte de Nicolas Sarkozy qu'il doit rencontrer aujourd'hui.

Etat grippal à la base

«Tout ça sème la confusion. Les statuts du parti avaient été respectés. Ils ne le sont plus. Peut-être qu'ils n'ont plus cours», s'interroge Jérôme Mouhot, pilier de la maison UMP, ancien maire de Cognac. «C'est très mal vécu par les militants et il n'est pas facile de les mobiliser dans un tel contexte, résume Benoît Miège-Declercq, jeune élu d'opposition à Saint-Yrieix et secrétaire de la quatrième circonscription de la Charente. Pour éviter d'en arriver là, on aurait pu, comme en Auvergne, attendre cet automne pour désigner notre tête de liste. Au lieu de quoi on a voté et Jean-Pierre Raffarin remet tout en cause. C'est pitoyable.» «Jean-Pierre est un vieil ami, mais je ne comprends rien à sa stratégie», poursuit Alain Garcia, conseiller sortant, en froid avec l'UMP des Deux-Sèvres, son département, mais indéfectible compagnon du camp Raffarin - Morin - Richemont. «Henri commence à en prendre sérieusement ombrage.» La commission nationale d'investiture de l'UMP doit clore le débat le 28 novembre. Au plus tard.

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