jeudi 4 juin 2009
Chers amis,
Cette campagne pour les élections européennes m’a permis de rencontrer beaucoup d’entre vous en Ile de France. Militants du PS et/ou de Désirs d’Avenir, sympathisants, vous avez envie de voter en conscience et non par réflexe partisan. Vous avez voulu comprendre les programmes et les enjeux, débattre sur l’avenir de l’Europe. Convaincus, vous avez donné beaucoup de votre temps pour préparer des réunions, organiser des balades, des distributions sur les marchés. Beaucoup peuvent nous envier notre énergie, notre belle humeur, notre sérieux aussi.
Nous entrons désormais dans la phase ultime de la campagne. Rien n’est joué : les sondages n’ont jamais donné les résultats précis lors des élections européennes et personne n’avait prévu, en 2004, le bon score du Parti socialiste. A ceux qui ont déjà beaucoup donné et avec enthousiasme, je dis : continuons jusqu’à samedi soir minuit ! Convainquons un par un les abstentionnistes ou ceux qui sont tentés par d’autres listes ! Une grande partie de nos concitoyens n’a toujours pas fait son choix.
A ceux qui hésitent encore, je leur demande de bien réfléchir. Les lendemains de votes d’humeur sont amers : nous en avons déjà fait l’expérience. Je ne veux pas donner dans la grandiloquence – on me reprocherait plutôt l’inverse – mais quand on vote, le seul considérant doit être : qu’est ce qui, aujourd’hui, selon moi, est le mieux pour mon pays ? Le souvenir, certes détestable, du congrès de Reims ou la dernière mesquinerie du secrétaire de section issu d’une autre motion ne peuvent pas déterminer un vote.
Notre pays, c’est à la fois la France et l’Europe, les enjeux politiques sont les mêmes. Voulons-nous, le soir du 7 juin, une droite européenne renforcée, un Sarkozy triomphant, parce que l’UMP sera arrivé largement en tête devant le PS, sachant qu’aucun grand média ne comptabilisera le total des autres voix ? C’est le message que, comme Français, nous voulons envoyer aux vingt six autres peuples européens ?
Et le lendemain du vote, quand il faudra que les parlementaires européens se mettent au travail, préparent des directives, s’opposent aux projets d’une Commission qui, composée par 19 gouvernements de droite sur 27 en Europe, ne changera pas de couleur, qui saura, pourra constituer un contre pouvoir ? Sûrement pas le député français isolé venu d’une formation inexistante dans le reste de l’Europe (extrême gauche). Pas davantage quelques Verts peu représentés et surtout très divisés (en République tchèque, ils participent à un gouvernement de droite dure), et encore moins le MODEM dont les députés votent avec la droite sur les services publics notamment.
Au Parlement européen, il y a d’une part la droite du Parti populaire européen (PPE) dont fait partie l’UMP et d’autre part le PSE. Tout le reste pèse peu ou pas, et en tout cas est totalement incapable de faire bouger les choses. Or, nous avons besoin que les choses bougent.
Désirs d’Avenir porte un espoir de renouveau pour la France mais aussi pour l’Europe. Ségolène a su s’inscrire dans le débat pour la refondation des gauches européennes. Elle l’a fait à Athènes, elle l’a fait au meeting de Rézé avec un discours dont la hauteur de vues tranchait sur d’autres propos. C’est de cette hauteur de vues que nous devons nous inspirer en donnant à la sociale démocratie européenne toute sa chance pour ouvrir de nouvelles voies en Europe, pour faire grandir le désir d’Europe.
Le 7 juin, votons pour les listes socialistes et en Ile de France pour la liste conduite par Harlem Désir.
Monique SALIOU
Vice présidente de Désirs d’avenir
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