Comité Local Pierre Mendès - France " Désirs d'Avenir " Paris 8ème et 9ème


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vendredi 19 juin 2009

L'attentat de Karachi pourrait être lié à un contentieux franco-pakistanais :

Les dernières lignes sont intéressantes :) *


Michele Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, sur le site d'un 'attentat qui a fait 14 morts et et 12 blessés le 8 mai 2002 à Karachi
© AFP Saeed Khan

L'enquête sur l'attentat contre la DCN à Karachi, qui avait longtemps privilégié la piste islamiste, s'oriente vers un contentieux franco-pakistanais, sur fond de contrats d'armements et de présumées rétro-commissions qui auraient pu financer la campagne d'Edouard Balladur.

Le mobile de l'attentat, qui avait fait 14 morts le 8 mai 2002, dont 11 ingénieurs des arsenaux d'Etat DCN, "apparaît lié à un arrêt des versements de commissions" de la France au Pakistan dans le cadre de la vente de sous-marins en 1994, a révélé jeudi Me Olivier Morice, à l'issue d'une rencontre des juges antiterroristes Marc Trévidic et Yves Jannier avec les familles des victimes.

Les enquêteurs disposeraient de nouveaux éléments pour accréditer cette thèse, selon Me Morice, qui n'a pas précisé s'il s'agissait du résultat de commissions rogatoires internationales, de nouveaux témoignages ou d'un travail de renseignement.


Site d'un 'attentat qui a fait 14 morts et et 12 blessés le 8 mai 2002 à Karachi
© AFP/Archives Rehan Arif

L'avocat, qui représente sept familles de victimes, pourrait demander dans les prochaines semaines les auditions d'Edouard Balladur et de Jacques Chirac, ce dernier ayant ordonné l'arrêt des versements de commissions après son élection en 1995.

M. Balladur a reconnu jeudi avoir "entendu parler de cette histoire depuis des années" mais souligné que tout s'était déroulé de manière "parfaitement régulière".

Cette piste avait brusquement surgi en 2008 dans le cadre d'une enquête sur des faits présumés de corruption et de ventes d'armes.

Des policiers avaient mis la main, lors d'une perquisition au siège de la DCNS (ex-DCN), sur des documents portant sur des sociétés, Heine et Eurolux, par lesquelles ont transité des commissions versées en marge de contrats d'armements.

Un de ces documents, baptisé Nautilus, et que Médiapart attribue à un ancien agent de la Direction de la surveillance du territoire (DST), faisait état en septembre 2002 d'une "instrumentalisation" de militants islamistes par des membres des services secrets pakistanais et de l'armée.

Selon cette note, au dossier de l'instruction et que l'AFP a pu consulter, "les personnalités ayant instrumentalisé le groupe islamiste qui a mené à bien l'action poursuivaient un but financier (...) le versement de commissions non honorées".

Cette thèse est partagée par un ancien directeur financier et administratif de la DCNI, la filiale commerciale de DCN, Gérard-Philippe Menayas.


Site d'un 'attentat qui a fait 14 morts et et 12 blessés le 8 mai 2002 à Karachi
© AFP/Archives Saeed Khan

Dans un mémorandum d'avril 2008, que l'AFP a consulté, M. Menayas indiquait que "selon les informations qu'(il) a pu recueillir, l'arrêt des paiements aurait pu avoir une conséquence dramatique: l'attentat de Karachi en rétorsion contre la défaillance française dans l'accomplissement des ses engagements commerciaux".

Le versement de commissions, interdit par une convention de l'OCDE de 2000, était encore légal en 1994. D'éventuelles rétro-commissions dont auraient pu bénéficier à cette époque des décideurs français sont par contre réprimées par la loi.

Un éventuel financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995 par des commissions sur des contrats d'armements de la DCN était apparu dans le cadre d'une enquête préliminaire sur des sociétés d'intelligence économique mandatées par la DCN.

Les policiers avaient alors trouvé à la DCN une note mentionnant l'aval pour la création de la société Heine du directeur de cabinet de M. Balladur à Matignon, Nicolas Bazire, et celui du ministre du Budget d'alors, Nicolas Sarkozy, laissant "supposer des relations ambiguës avec les autorités politiques en faisant référence au financement de la campagne électorale de M. Balladur pour l'élection présidentielle de 1995".

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